Maison Sciences Chimie verte : comment la science rend la production sûre pour la planète

Chimie verte : comment la science rend la production sûre pour la planète

par Lucie Audy

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La biocatalyse est un autre domaine de recherche. Au lieu de métaux lourds, on utilise des enzymes, des catalyseurs naturels, dans les réactions. Elles fonctionnent à température ambiante, dans l’eau, et sont entièrement biodégradables. Par exemple, les enzymes sont utilisées pour produire des antibiotiques, des vitamines et même du denim (pour un effet vieillissant).
La ​​chimie verte est activement utilisée dans la production de plastiques. Les scientifiques développent des bioplastiques à partir de maïs, d’algues et même de champignons. Ils se décomposent en quelques mois, et non en plusieurs siècles. De plus, des polymères sont créés, qui peuvent être désassemblés en monomères et réutilisés – un processus en boucle fermée et sans déchets.
L’efficacité énergétique est essentielle. L’irradiation par micro-ondes, les ultrasons et la lumière solaire remplacent tous les chauffages sur les plaques de cuisson. La photocatalyse sous l’effet de la lumière solaire permet de décomposer les polluants présents dans l’eau ou de synthétiser du carburant à partir de CO₂ et d’eau : le rêve d’une énergie durable.
Il est important de noter que la chimie verte est rentable. La réduction des déchets se traduit par une baisse des coûts d’élimination. Des procédés sûrs se traduisent par une réduction des coûts de sécurité des travailleurs. Des entreprises comme BASF, Dow et Pfizer mettent activement en œuvre ces principes, gagnant en bénéfices et en réputation.
L’éducation joue un rôle crucial. Des universités du monde entier proposent désormais des cours de chimie verte. Les étudiants apprennent à concevoir des molécules en comprenant leur cycle de vie, de la synthèse à la décomposition. Cela forme une nouvelle génération de scientifiques qui pensent de manière systémique.
En conclusion, la chimie verte ne constitue pas un rejet du progrès, mais une remise en question de celui-ci. Elle prouve que la science peut servir non seulement l’industrie, mais aussi la planète. Comme l’a dit Anastas : « La chimie verte est une chimie qui ne laisse aucune trace. Car le meilleur déchet est celui qui n’existe pas. »

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